La France est le pays de la gastronomie, de l’art, de pas mal d’autres choses, mais aussi et surtout celui de l’épargne…
Taux d’épargne : les Français connaissent tous ce terme. Selon une étude de BlackRock, récemment publiée les Français seraient les champions de l’épargne. 87% d’entre-eux épargneraient, proportion qui en ferait les premiers d’Europe. Le taux d’épargne des ménages avoisineraient les 15,5%. Les Français seraient coiffés au poteau du bas de laine par les Allemands ayant pour leur part un taux d’épargne de 16,5%.
Le taux d’épargne est la part des revenus non dépensés à la fin d’une période donnée. En somme, il s’agit de ce qu’il reste à la fin du mois. Ce montant peut être investi ou conservé sous forme de liquidités.
Si les Français sont parmi les premiers de la classe à épargner, ils sont, hélas, parmi les derniers à investir. Nous ne sommes pas à une contradiction près…
En effet, toujours d’après cette étude signée BlackRock, les champions de l’investissement toutes catégories sont les Suédois. 61% des ménages du pays scandinave investissent entre autre sur les marchés (actions, obligations, etc.). Les Français ne sont que 33% à faire de même, ce qui les place derrière les Italiens, (45%), les Allemands (44%), mais devant les Néerlandais (27%). Ouf… les Français ne sont pas bonnet d’âne ou lanterne rouge.
Tout n’est pas perdu…
Les Français ont une mauvaise histoire avec l’argent… C’est vrai. L’épargne réveille-t-il dans leur esprit les mauvais souvenirs des assignats et autres emprunts russes ? Quoiqu’il en soit, les Français placent leurs économies trop souvent en liquidité à 55% contre un tout petit et presque anecdotique 4% pour les actions et 3% pour les obligations.
Dans l’idéal, les liquidités devraient représenter au maximum 31% du patrimoine des ménages, toujours selon BlackRock.
Pourquoi donc cet amour du liquide?
Les Français ont tout simplement peur du risque inhérent à tout investissement. Peur de perdre, peur d’avoir des sueurs froides à causes des hauts et des bas des marchés financiers…
Et si tout cela était une question de culture?
Si la majorité des Français estiment ne pas avoir les connaissances nécessaires pour investir, la culture française les déterminerait à être prudents, conservateurs, à adopter une gestion de bon père de famille minimisant le risque de perte.
Pourtant, l’histoire a montré que l’ambition était une valeur bien connue des Français. Alors rien n’est perdu.
Investissons, citoyens !